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6 novembre 2009 5 06 /11 /novembre /2009 16:43
J'ai voulu partager avec vous cette video des Monthy Python, il n'y a pratiquement pas d'exagération:



On se permet de rire de ce sujet, ça n'en diminue pas la gravité.
Beaucoup d'études montrent combien il est impératif de repenser les modalités de naissance humaine.
Michel Odent a un site internet ou il partage généreusement avec nous le fruit de toute une vie de travail et de réflexion autour de la "santé primale": WombEcology , les articles y sont passionnants, je ne m'en lasse pas.
C'est un sujet qui me tient à coeur. Rien que de penser à ce que l'on fait subir aux enfants et au lien vital pour l'espèce humaine et pour l'environnement qu'est le lien mère-enfant, j'en ai les larmes aux yeux.

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9 septembre 2009 3 09 /09 /septembre /2009 09:30
Ma copine-cousine Labulle m'a dédie le dessin que voici: (Merci Labulle!)


Michel Odent s'est intéressé aux conséquences des conditions de naissance sur la santé globale de l'enfant:
Une étude Finlandaise portant sur un groupe d'adulte âgés de 31 ans a montré qu'il y avait 3 fois plus d'asthmatique dans une population née par césarienne que dans une population née par voie basse. Une étude portant sur un groupe d'enfants âgés de 7 ans a montré les même résultats.
Une autre étude finlandaise portant sur les registres de naissance de 60000 enfants en 1987 a montré une prévalence accrue de l'asthme de l'enfant dans la population née par césarienne.
Une autre conséquence grave de cet acte loin d'être anodin, est ce que Michel Odent appelle "l'altération de la capacité d'aimer". Cette expression regroupe des troubles nombreux et variés: Difficulté à être en relation ou à s'aimer soi-même, comportements d'autodestruction (toxicomanies et conduites suicidaire), anorexie mentale et autisme.
 Niko Tinbergen et sa femme, un couple d'étologues, se sont intéressés au langage non verbal des enfants autistes et ont identifié, dans la période périnatale,  une liste de facteurs prédisposant à cet affection: Le déclenchement de l'accouchement, l'anesthésie, le recours au forceps et la réanimation du nouveau-né, puis en 2002 une étude a mis en évidence une corrélation entre l'autisme et la naissance par césarienne.
La dépression puerpérale est également plus fréquente chez les femmes qui mettent au monde leurs enfants par césarienne.
Ils a été observé que les guenons chez qui une césarienne est pratiquée ne s'occupaient pas de leurs nouveaux-nés.
Des observations ont montré que toute pratique perturbant la physiologie de l'accouchement altérait gravement le comportement maternel et la mise en place du lien mère-enfant. Lien fondamental pour la construction de la personnalité du futur adulte, et de sa capacité à créer des liens equlibrés avec les autres.
D'après l'OMS, le taux de césarienne ne devrait pas dépasser les 10 à 15%.
Un peux partout dans le monde on constate une élévation de ce taux  d'année en année.
Le champion du monde étant le Brésil avec un taux avoisinant les 40%.
Plusieurs enquêtes ont non seulement montré que le taux recommandé par l'OMS était nettement transgressé, mais le le plus étonnant est la disparités des chiffres d'un pays à l'autre, d'une ville à l'autre, voire dans une même ville, d'un établissement hospitalier à l'autre:
A Alger le record est détenu par l'hôpital de Beni-Messous et celui de Bainem avec un taux de 22%
Cette mosaïque de pourcentages nous laisse pressentir que dans un certain nombre de cas, il y a une sorte de désinvolture dans l'indication de cette acte opératoire aux conséquences pouvant être graves.
A la lumière de ces études et de ces chiffres, il est impératif de revoir nos modalités de prise en charge de la naissance et de revenir à une utilisation  raisonnée et raisonnable de la technique et ne pas sombré dans ce que Michel Odent appelle "la colonisation médicale de la vie quotidienne" qui commence justement à grand bruit le jour de notre naissance.

Voir également:
Jean-Jacques Rousseau: De l'allaitement 
La naissance de Chafia










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3 juillet 2009 5 03 /07 /juillet /2009 21:08

Ma petite Chafia est née le 4 Mai 2008 à 21h55, voici le recit de sa naissance:

Je rêvais d’un accouchement à domicilie, mais Hamid, mon mari,  avait trop peur et il ne voulait pas, je m’étais donc résignée à l’idée d’aller à l’hôpital mais à faire durer le travail à la maison un maximum, en espérant arriver à l’hôpital juste pour l’expulsion.

Le bébé n’avait fait sa culbute que vendredi 2 Mai, et depuis, j’avais pas mal de contractions, samedi j’ai commencé à perdre le bouchon muqueux, dimanche vers 16 heures les contractions ont commencé à avoir un rythme, toutes les 7 mn, se rapprochant par moment, mais ce qui était frappant, c’était mon humeur, j’avais une forte envie de m’isolée, de voir personne et de n’entendre personne.

Hamid est rentré du boulot vers 17 h (il est médecin réanimateur anesthésiste à l'hopital d'une petite ville dans campagne à 120 km d'Alger)  les contractions se rapprochaient et s’intensifiées, je ne voulais pas trop l’alarmé pour ne pas me retrouvée trop tôt à l’hôpital.

Devant mon humeur, il décide de me laisser seule et de prendre la petite faire une balade (la grande était chez ma mère), les contractions revenaient en moyenne toutes les 4 mn. J’étais sure que c’était le travail, mais je temporisais. Avant de sortir il me propose de demander à la gynécologue de garde avec qui il s’entendait bien, de venir m’examinée pour voir ou j’en étais, j’ai trouvé que c’était une très bonne idée. Donc sa balade consistait à aller  l’hôpital chercher la gynécologue.

Je suis restée seule à la maison, ou j’appréciais pleinement ma condition de mammifère mais néanmoins humain capable de s’émerveillé devant la grandeur de la nature.

Au bout d’un certain  temps Hamid me téléphone et me dit : « la gynécologue est au bloc, elle pratique une césarienne, elle termine tout de suite » je lui dis « attend la et ramène la, les contractions sont intenses et rapprochées, toutes les 3 mn » en fait c’était plutôt toutes les 2 à 1 mn.

Ils finissent par arriver à la maison, mon mari, avec la petite, la gynécologue et une sage femme avec tout le matériel qu’il faut pour les rassurer ;-)mon mari lui disant que les contractions étaient très rapprochées, elle s’est dit qu’elle allait peut être me trouvée à dilatation complète.

Elle m’examine : 7 cm, elle me dit : « on a encore le temps d’aller à l’hôpital » je la supplie de rester, pour ce qu’il restait à faire….elle me dit « non, non, pour votre sécurité madame» je sentais que c’était plus pour sa sécurité, ils sont plus formés pour faire face à des situations pathologiques qu’à des situations physiologiques, moi j’avais confiance, je n’en serais pas arrivée à 7 cm aussi facilement s’il y avais un problème.

Je fini par céder.

Une fois dans la voiture, les contractions se sont espacées et affaiblies, ce qui confirme que toute interférence dans une naissance peut être interprétée par l’organisme comme un danger et qu’il faut « ralentir » le travail pour faire face au danger. D’ailleurs en arrivant à l’hôpital, j’étais toujours à 7 cm !

La gynécologue voulait me placer une perfusion de syntocinon pour « m’aidée » j’ai refusé en lui rappelant que j’espérais un accouchement naturel, elle me dit : « d’accords, je te laisse seule un moment, je laisse les envies de pousser venir, je ne te ferais ni perfusion, ni épisiotomie »

Quand elle revient je suis à 9 cm, elle repropose une perfusion, en disant que les contractions n’étaient pas assez efficaces, elle fini par me l’imposée, elle charge mon mari de la placée, comme je l’avais « endoctriné » il met un temps fou à la placée, le bébé fini par sortir, sans perfusion !!  On me donne la petite tout de suite, on respecte mon désir de ne pas couper le cordon rapidement, elle est mise au sein dès la naissance, elle ne tête pas mais c’est un premier contacte.

Comme elle a crié, qu’elle respirait bien, qu’elle était bien colorée, elle n’a pas été aspirée.

J’avais deux petites éraflures très superficielles que la gynécologue a tenu à reprendre, un point de chaque coté.

Dès que j’ai été habillée, la gynécologue est allée chercher ma petite Rabea qui été restée avec des collègues à mon mari, elle a pu donc souhaiter la bienvenue à sa sœur au bloc d’accouchement.

Voyant que tout allait bien,  et voyant ma répulsion pour une surmédicalisation inutile, la gynécologue me donne le choix entre rester  à l’hôpital et rentrer à la maison après 2 heures de surveillance, mon mari pouvant assurer la suite à la maison. Mon choix était clair. Donc 3 heures après l’accouchement, j’étais à la maison.

Voila, je n’ai pas eu mon accouchement à domicile, mais après deux accouchement déclenchés, surmédicalisés, je suis très heureuse d’avoir vécu cette belle expérience très proche de ce que j’espérais.

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  • Je suis la maman de trois filles, je suis (étais?) médecin réanimateur anésthésiste, je suis en disponibilité depuis 3 ans et ne compte pas revenir à ce métier inchallah.
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Bismillah Errahmane Errahime
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